02 mai, 2015



Mes motos (2) - Yamaha XT550

(suite de l'article passionnant sur mes motos , bien qu'étant plus nombriliste que nostalgique)

On continue avec ma grande saga motocycliste : J'en était donc à la geisha aguichante, la Yamaha XT550.


Avec elle j'ai retrouvé les plaisirs de la CBS125, surtout en ce qui concerne la modestie (le gros mono n'avait pas autant de "coffre" que ses prédécesseurs, norme antipollution oblige) et les frayeurs au freinage (le petit tambour avait une fâcheuse tendance au fading, surtout après une journée de montagne à deux).

J'ai découvert aussi le sentiment de solitude qui vient lorsqu'on passe en réserve alors qu'il reste 100 bornes à faire pour rentrer. Ca ne dit rien aux moins de 40 ans, mais en 1982 il n'y avait pas de station-service à chaque coin d'Intermarché et la carte bancaire était un privilège réservé aux élites dirigeantes. Le réservoir de 8 litres sur cette moto assurant à peine 150 Km d'autonomie, fallait être vigilant.


Le bestiau a donc nécessité quelques améliorations :
- Un cylindre/piston de 600 cc, récupération d'un "Ténéré" tout cassé, la greffe se fait en un après-midi, faut agrandir l'embase, on y arrive avec une bonne lime, un peu de soin et beaucoup d'huile de coude.
- Un frein à disque, récupéré aussi d'une machine de cross, superbe étrier double piston et un disque fin comme la tranche de jambon d'un sandwich de TGV. Là on parle du frein quand même : Donc, il a fallu soigner le montage et fabriquer une patte de support d'étrier en acier pour porte-avions, prise sur l'axe de roue et sur un collier autour du fourreau de fourche. Pour la tuyauterie, il existait à l'époque une boîte qui s'appelait TEID, qui vendait du tube au mètre et des raccords à olive : Avec quelques dizaines de francs et un outillage minimal, on fabriquait de la durite sur mesure parfaitement fiable, j'en ai fait pour plusieurs machines et je n'ai jamais eu de souci. Dommage, la boîte n'existe plus mais si quelqu'un connaît quelque chose d'équivalent...
- Un réservoir Acerbis de 15 litres, en plastique jaunissant et sur lequel les stickers refusaient de coller, mais incassable et assurant une certaine sérénité quant à l'autonomie.

Et c'est reparti pour les balades aux cinq points cardinaux (l'ouest, l'est, le sud-est, le sud et le sud-ouest, mon goût pour le nord ne viendra que plus tard...).



Au fur et à mesure des besoins et des nécessités, le XT subira encore quelques bricoleries : Un vrai porte-bagages, des reposes-pieds passager suspendus, une selle un peu plus confortable...


En parallèle, je m'étais attelé à la réfection d'une Moto-Guzzi 850 GT, qui devait assurer la relève et me permettre de voyager avec encore plus d'efficacité que le mono Yamaha, mais les vicissitudes de la vie m'ont conduit à m'en séparer, dommage, c'était un bon percheron, on aurait pu faire un bon paquet de bornes ensemble...



40000 Km plus tard, pas la panne de trop, non (le XT se montrant très fiable s'il est bien mené et entretenu), mais la rencontre du siècle : celle qui me faisait baver, là, devant moi, avec un gars qui me dit " si ça t'intéresse, elle est à vendre".

Un peu que ça m'intéresse une BMW R90S grise comme dans mes rêves !


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